Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/129

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même, qu’i l’ay vû arriver en deux occasions.

J’ajoûte à cela que M. de S. Martin, fameux Chirurgien à Paris, m’a attesté que seignant, par l’ordonnance de M. Quartier, Medecin de Paris, un malade, nommé M. de *** & que le sang s’étant arrêté tout à coup, il remarqua, en écartant les lévres de l’ouverture, un corps étrange, qui en bouchoit le passage ; qu’il fit faire aussitôt un leger detour au bras, & qu’en même tems il vit sortir avec le sang, qui s’élança violemment, un ver cornu de la longueur d’un perce-oreille. M. Daval, Docteur de la Faculté de Medecine de Paris, m’a dit avoir vû plusieurs fois sortir des vers par les saignées, & m’a ajoûté que feu M. Daval, son pere, en vit un jour sortir deux par une saignée, lesquels avoient prés d’un tiers de long.

On raconte du fameux Pere Senault, Prêtre de l’Oratoire, de qui nous avons le Traité des Passions, que quelques jours avant sa mort on trouva dans du sang, qu’on venoit de luy tirer, un petit ver sorty par la vene, lequel avoit des aîles, & ressembloit à un dragon. Je