Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/138

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toutes noires, & qu’ensuite ils tomberent tous par le moyen d’un linge rude qu’on passa sur le dos.

Quand les enfans sont atteints de ce mal, la plupart des meres & des nourrices croyent que c’est un sort qui leur a été jetté, elles accusent diverses causes imaginaires, & tourmentent leurs enfans par mille remedes superstitieux.

Le Ciron est un ver qui passe pour le plus petit des animaux, d’où vient qu’on l’a appellé en Latin Acarus, d’un mot qui signifie[1] tres-petit. On le nomme Ciron en François ; parce que la cire est sujette à être mangée de cet animal quand elle est vieille. Le Ciron se traîne sous la peau, qu’il ronge peu à peu, il y cause de grandes démangeaisons & de petites ampoules, sous lesquelles on le trouve caché quand on les picque ; on a découvert par le microscope toutes les parties du Ciron, il a six pieds placez deux à deux prés de la tête, avec lesquels il fait de longs sillons sous l’Epiderme. Voyez la figure 8. Ce ver a été connu aux anciens, & Aristote en parle dans le Chapitre 31. du Li-

  1. ἀκάρος quod præ exiguitate dividi non potest.