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vre de son Histoire des animaux.

Les Bouviers sont ainsi nommez, parce que les bœufs y sont quelquefois sujets. Ces vers se traînent sous la peau comme les cirons, mais ils sont plus gros, & causent des demangeaisons presque universelles. Ils sortent souvent d’eux-mêmes, & perçent la peau en divers endroits. Alsaharavius, Avenzoar, & Albucasis parlent de ces sortes de vers. La maladie qu’ils causent s’appelle passio bovina, elle a besoin d’un prompt secours, sans quoy il en peut arriver de fâcheux accidens.

Les Soyes sont des vers, qui ne se voyent point dans ces pays[1], mais qui sont communs dans l’Ethiopie & dans les Indes : ils ressemblent à de petits cordons de soye[2] torse, & naissent ordinairement dans les jambes & aux cuisses. Ils sont d’une longueur extraordinaire, les uns ayant une aulne, les autres deux, les autres trois, & quelquefois quatre. Les Negres d’Afrique y sont fort sujets, & les Americains contractent cette maladie par la contagion des Negres qu’ils frequen-

  1. Paul. Æginet. lib. 4. cap. 58.
  2. Lineæ contortæ modo. Amat. Lusit.