Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/155

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sont regardées par les uns comme les excremens de ce ver, & par les autres comme ses œufs, ainsi que nous l’examinerons plus bas.

Ces especes étant ainsi determinées, il est facile de connoître que le ver, qui est sorti du corps de nôtre malade, est un Solium, puisqu’il en a toute la structure, ayant un cou, une tête, des mammelons aprés chaque intersection, & n’ayant en dedans aucun conduit visible, qui aille d’un bout à l’autre comme dans le Tænia.

Les vers sont ordinairement sans yeux, celuy-cy en a quatre fort bien marquez, à moins qu’on n’aime mieux suivre la pensée de M. Mery, de l’Academie des Sciences, lequel est de sentiment, que ce que je prends pour des yeux sont des narines : mais ce qui me persuade que ce sont des yeux, c’est qu’avant que l’insecte mourut, & un peu après qu’il fut mort, ces parties, que j’appelle des yeux, étoient bossuës & convexes par dehors, au lieu que s’étant dessechées depuis, elles se sont enfoncées, & paroissent comme des trous de narines. En cas que ce soit des yeux, il ne faut pas s’étonner qu’il y en ait quatre, puisque l’araignée en a huit,