Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/158

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plusieurs en ont un nombre considerable, & que souvent tout leur corps, depuis le commencement jusqu’à la fin, est une chaîne de poumons. L’on peut voir ce qu’a écrit là-dessus M. Malpighi dans son Traité du Ver à soye.

La peau de ce ver est fort dure, fort lisse, & extrémement blanche ; le corps est transparent comme de la porcelaine, & l’on apperçoit autre chose à travers que ce vaisseau bleuâtre, dont j’ay parlé, lequel va jusqu’à la moitié de la largeur du corps : je croyois qu’en ouvrant le ver, j’y decouvrirois quelque organe, & pour cela je priay le celebre M. Mery, de l’Academie des Sciences, de vouloir bien en dissequer une partie, nous en coupâmes une demie aulne, que nous examinâmes soigneusement en présence de M. de Fermeluy, Docteur de la Faculté de Medecine de Montpelier, lequel joint à une science parfaite du corps humain, plusieurs connoissances curieuses sur la structure des insectes & sur leur mécanique ; mais nous n’y pûmes rien découvrir, & le secours des microscopes nous fut inutile. Nous y apperçûmes seulement dans toute l’étenduë un amas de petits