qu’un seul ver, lequel a plusieurs nœuds, qui, à la verité, tirent sur la figure des graines de citroüille, mais qui neanmoins ne sont que les articles, dont le ver est composé. »
Benivenius dit avoir vu un de ces vers plats, & ajoûte que c’étoient autant de vers cucurbitaires liez & unis ensemble, mais Sennert se mocque de ce sentiment, & soûtient que ce ver étoit unique, & ne faisoit qu’un seul corps[1]. Le même Sennert reprend Gabucinus de la même erreur ; comme Gabucinus, dit-il, a vu que le mouvement de ce ver étoit plus sensible dans les entre-nœuds qu’ailleurs, il a crû que ce n’étoit pas un ver plat qui remuoit, mais que ce mouvement étoit celuy de plusieurs vers cucurbitaires joints ensemble ; cependant ces entre-nœuds ne sont point des vers particuliers, mais autant de parties d’un même ver plat.
J’ajoûte à cela que le mouvement, que fit nôtre ver, est plus que suffisant, pour faire voit que c’est un seul animal, étant impossible qu’une chaîne de vers, joints
- ↑ Sennert. lib. 3. part. 2. sect. 1. cap. 5.