Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/175

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qu’il n’a jamais écrit. Je dis ceci, parce que Mercurialis n’est pas le seul Auteur, qui en ait usé de la sorte.

Spigelius & Sennert pensent mieux sur ce sujet que Mercurialis, qui[1], pour le remarquer en passant, se contredit visiblement quelques Chapitres aprés. « On ne sçauroit douter, dit Sennert[2], que cette sorte de Tænia ne soit un animal, cela paroît par son mouvement, qui quoique plus lent, dit il, que celuy des Lumbrics ordinaires, ne laisse pas d’être un veritable mouvement, ainsi que l’ont observé plusieurs Auteurs » : On a vû même ce ver s’être mis quelquefois tout en une boule, étant chassé par quelque medicament, & c’est sans doute en faveur de ce mouvement, que la nature luy a donné ces incisions, ces nœuds, & ces interstices, par lesquels il est distingué en travers à la maniere des autres insectes, & que certaines personnes se sont imaginées être des vers cucurbitaires. Hippocrate a remarqué le mouvement de ce ver : si on traite, dit-il, un malade

  1. Mercurial. lib. 3. de morb. pueror. cap. 7 de different. lumbr.
  2. Sennert. lib. 3. part. 2. sect. 1. cap. 5.