Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/202

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mais beaucoup de mal[1], cependant il dit plus haut que ceux qui l’ont, perdent quelquefois tout d’un coup la parole[2]. J’ajoûte à cela que nôtre malade tomboit d’Epilepsie depuis plusieurs années, & qu’il n’en tombe plus à present : J’en ay vû plusieurs autres être affligé d’Epilepsie ayant ce ver : ce qui me fait juger qu’il est plus dangereux que ne semble le dire Hippocrate ; mais apparemment que cet Auteur n’a parlé de la sorte, que par rapport au grand mal, qu’il dit que ce ver ne cause pas, qui est la mort, mortem non inducit, sed consenescit, d’ailleurs il appelle cet insecte du nom de θήριον[3], qui signifie particulierement dans le langage des Medecins une bête dangereuse par le venin. Ceux qui ont le solitaire supportent avec peine la fatigue, le moindre exercice les lasse, & leur corps devient toûjours debile : Hippocrate semble dire le contraire, selon la Traduction de Vander-Linden, qui rend le Grec que nous ve-

  1. Qui hoc animalculum habet, ei nihil valde periculosum accidit δεινόν τι κάρτα οὐκ ἂν γένοιτο. Hip. ibid.
  2. Quibusdam etiam vocem intercipit.
  3. ὃς ἔχει τοῦτο τὸ θηρίον.