Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/207

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peut produire cette matiere corrompuë, qui accompagne toujours les vers ; car on n’a pas de peine à concevoir qu’elle peut aisément affecter la plevre & l’enflammer, sans qu’il soit necessaire de recourir à d’autres causes. Quercetan rapporte, qu’ayant fait ouvrir plusieurs vieillards, qui étoient morts de pleuresies, il leur trouva les intestins remplis de gros vers, ce qu’il regarda comme la cause veritable de leurs pleuresies[1].

J’ay dit plus haut que les Vers ronds & longs picquoient souvent les intestins ; nous remarquerons icy que le Solium ne picque point, parce qu’il n’a pas la tête faite d’une maniere propre à cela, ayant cette partie fort molle, ainsi que l’observe Spigelius[2] & Sennert[3], & qu’on le void en celuy que je conserve.

On peut connoître par tout ce que nous avons dit jusques icy, que les maladies que causent les vers, ne sont point indifferentes ; & voicy deux ou trois exemples qui le pourront encore persuader.

  1. Quercet. rediv. Tom. 3. de pleuritid.
  2. Spigel. de Lumbr. lat. cap. 6.
  3. Vide etiam Sennertum lib. 3. part. 2. sect. 1. cap. 5.