Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/231

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bile du foye ; car il est facile de comprendre que lorsque l’on est à jeun, ce ver ne trouvant plus de chyle dans l’estomach peut retirer sa tête de cet endroit, pour chercher ailleurs de la nourriture, & que la retirant dans le duodenum, qui est aussitôt aprés le pylore, & où il trouve l’ouverture du conduit qui vient du foye ; il peut bien aussi s’insinuer dans cette ouverture, & aller de-là jusques au foye, sans qu’il en soit empêché par la valvule, que Messieurs Higmorre & Marchette disent être à ce conduit au-dedans du duodenum, parce qu’en cas que cette valvule y soit, ce ver a la tête assez menuë & le cou assez delié, pour pouvoir se glisser sous cette valvule. Il n’y a qu’une difficulté à cela, qui est que le fiel du foye doit empêcher le ver de venir jusqu’à ce viscere, mais la faim, où nous supposons ce même ver, qui ne trouve point de nourriture, fournit aisément la réponse à cette objection : ce que je dis n’est point sans experience, & en 1572. le fils du fameux Vvierus dissequant le corps d’une fille morte d’hydropisie, y trouva deux vers longs d’une palme, dont l’un occupoit tout le meat cholido-