Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/232

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que, qui va de la vessie du fiel dans le duodenum, & l’autre toute la partie gibbe du foye[1], où ces vers étoient montez sans doute, dit Wierus, faute d’alimens.

J’ay dit plus haut que le pays étoit souvent un indice, qui pouvoit nous marquer en general s’il y avoit des vers dans le corps. J’ajoûte icy que c’est souvent aussi un signe particulier pour les especes de vers, car si certains pays sont plus sujets aux vers que d’autres, il en est aussi qui sont plus sujets à tels & tels vers, comme les uns aux ascarides, les autres aux vers longs & ronds, les autres aux vers[2] plats ; & si des vers des intestins nous voulons passer à ceux qui s’engendrent dans d’autres parties du corps, nous verrons qu’il y a des Nations sujettes à des vers particuliers, qui ne se voyent point ailleurs : comme, par exemple dans cette partie de l’Amerique, qui est aux Indes Occidentales, où il y a des peuples sujets à ces vers, nommez Toms,

  1. Joann. VVier. de præstig. Dæmon. lib. 4. cap. 16.
  2. Ceux-là sont communs en Hollande : voyez la Lettre de M. Hartsoéker à la fin de ce Traité.