Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/266

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d’une maladie, on en doit bien augurer. Aussi remarque-t’on que les malades, qui rendent de ces poches de vers, pourvû que ce ne soit pas dans le commencement de la maladie, se rétablissent quelquefois plus promptement que ceux qui les rendent seuls & séparez. Un enfant de quatre ans, reduit à l’agonie, & dés auparavant abandonné des Medecins[1], rendit tout à coup par le bas, sans qu’on s’y attendît, une vessie de la grosseur d’une bale de Jeu de Paume, dans laquelle se trouverent des milliers de vers, aprés quoi il se rétablit promptement. Il arrive quelquefois qu’au lieu de trouver plusieurs vers dans ces envelopes, on n’en trouve qu’un, mais le signe n’en est pas toûjours plus mauvais pour cela, veu qu’il arrive souvent qu’un seul ver produit d’abord cette envelope ; & qu’aprés y avoir été enfermé seul quelque tems, il y engendre ensuite d’autres vers, qui font cette fourmilliere qu’on y découvre : en sorte que quand il ne s’y en trouve qu’un, cela peut souvent venir de ce que le ver n’y a pas été enfermé assez long-tems,

  1. Amat. Lusit. cent. 1. cur. 40.