Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/268

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chirez par l’action du remede, que les vers contenus dedans étant fondus par la force du même medicament sont sortis par les selles sans avoir figure de vers ; mais quand ces membranes sortent d’elles-mêmes sans être détachées par aucun medicament, il est à craindre que les vers mêmes n’ayent percé la membrane, ne se soient répandus dans la capacité des intestins, & que cette membrane ne se soit séparée d’elle-même à force de vieillir, comme on void de vieilles peaux se lever quelquefois de dessus les mains. Or, je dis qu’alors le prognostic est mauvais, parce que c’est une marque que les vers se sont engagez ailleurs dans les intestins, & qu’ayant eu assez de force, pour percer la membrane qui les renfermoit, ils peuvent faire des érosions dangereuses dans les parties où ils sont allez.

Ces corps membraneux sont tissus par les vers comme la toile de l’araignée est tissuë par l’araignée, comme la coque du ver à soye est tissuë par le ver à soye, & comme les enveloppes, dans lesquelles on trouve les petits des chenilles, sont tissuës par les chenilles mêmes. Ces membranes, comme le remarque Hol-