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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/269

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lier[1], tiennent quelquefois toute l’étenduë des intestins ; en sorte qu’elles couvrent les extrémitez des venes lactées, empêchent par là le chyle d’entrer dans ces vaisseaux, & par consequent privent le corps de sa nourriture : ce qui est souvent cause de la maigreur extraordinaire, où tombent ceux qui ont des vers ; de maniere que quand ces corps membraneux sortent, le malade en retire toûjours cet avantage, que les venes lactées n’étant plus recouvertes, la distribution du chyle n’est plus empêchée.

Quelquefois ces membranes s’engendrent sans qu’il y ait des vers dans les intestins ; alors c’est toûjours un bon signe qu’elles sortent de quelque manière que cela se fasse, soit d’elles-mêmes, soit par l’action de quelque purgatif. Fernel parle d’un Ambassadeur de Charles Quint, qui aprés avoir été incommodé pendant six ans d’une tumeur, qui alloit depuis l’hypocondre droit jusqu’à l’hypocondre gauche, & avoir tenté inutilement toutes sortes de remedes, rendit enfin, par le moyen d’un fort lavement, un corps dur

  1. Holler de Morb. intern. lib. 1. Cap. 54.