Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/271

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qu’il n’en reste pas la moindre apparence : ce qui est souvent cause, selon la remarque de Monardus[1], que les Gardes voulant montrer aux Medecins les vers qu’elles ont remarquez dans les dejections de leurs malades, ne trouvent plus rien quand elles les cherchent. Lorsque cela arrive, c’est une marque que les vers ne sont pas d’une substance forte, & qu’ainsi ceux qui restent dans le corps cederont aisément à l’action des medicamens.

Quelquefois ils se fondent dans le corps même par le moyen de certains remedes, & sortent ensuite tout en cole & en glaires. Que les vers se puissent ainsi fondre, l’experience le fait voir, & voicy un fait qui ne permet pas d’en douter. M. de Caën, Docteur de la Faculté de Medecine de Paris, m’a raconté qu’une Religieuse, qui presque tous les jours un peu avant les repas vomissoit une fort grande quantité de vers, le vint un jour consulter aux Ecoles de Medecine, où il étoit de visite avec feu M. Perreau de l’Academie des Sciences, Docteur de la même Faculté, & frere du celebre M.

  1. Monard. Epist. Lib. 4.