Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/272

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Perreau d’aujourd’huy, que comme elle y fut arrivée, elle vomit en leur presence beaucoup de vers, que M. Perreau en emporta quelques-uns dans une boëte, qu’il mit dans sa poche, que quand il fut arrivé chez luy, il trouva que ces vers, réveillez par la chaleur de la poche, étoient plus vifs qu’auparavant, qu’alors il essaya divers remedes sur ces insectes, pour voir ce qui les pourroit tuer le plus promptement ; & qu’ayant jetté de la glace sur quelques-uns, ceux-là coulerent aussitôt en eaux, & disparurent presque dans le moment. Il rapporta ce fait dans l’Academie des Sciences comme une chose digne d’être remarquée, & M. Duhamel, membre celebre de cette Academie, m’a dit avoir été present à ce recit.


La couleur.

Les vers sortent ou rouges, ou blancs, ou jaunes, ou livides ; les rouges sont d’un mauvais prognostic, parce que cette couleur denote qu’ils se sont nourris de sang, & qu’ainsi ils ont fait erosion à quelque portion des intestins : ce qui ne sçauroit avoir que des suites fâcheuses.