Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/277

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

desséchez, d’autres de l’eau où a trempé du mercure, d’autres le mercure en substance, d’autres la poudre nommée semen contra, d’autres le tabac, tous remedes communs aujourd’huy & dont il est bon de s’abstenir.

Le vinaigre ne tuë pas toutes sortes de vers, & il y en a qu’il fait revivre quand ils meurent, ainsi que nous le remarquerons dans le Chapitre neuviéme. D’ailleurs, ce que nous avons dit du vinaigre dans le Chapitre sixiéme, suffit pour faire soupçonner qu’il pourroit bien être plus favorable que contraire aux vers.

La poudre de vers desséchez fait rendre, je l’avouë, beaucoup de vers quand on en use quelque tems, mais ce sont ceux qu’elle produits : Et comment n’en produiroit-elle pas, n’étant elle-même qu’un amas de semences à vers ? Qu’on jette de cette poudre sur de la terre, qu’on arrose cette terre, & qu’on la mette à la cave, on la verra en peu de tems toute remplie de vers. Qu’on jette de cette même poudre sur de la viande cruë, on la trouvera bientôt toute gâtée, & au bout de quelques heures, si c’est en Esté, toute mangée de vers. Ainsi il ne faut pas tout-à-fait s’en rapporter à ce que les Auteurs nous