Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/278

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disent à l’avantage de cette poudre, & à ce qu’en dit entr’autres Levinus Lemnius, qui en parle comme du meilleur de tous les remedes.

L’eau où le mercure a trempé est bonne contre les vers ; mais comme il en faut user plus d’une fois, pour qu’elle fasse son effet, il arrive que les parties subtiles du mercure, qui y sont mêlées, offensent à la longue le genre nerveux, & causent des tremblemens. J’ajoûte à cela que la plûpart des malades, à qui j’ay fait prendre de cette eau, se sont plains à moy qu’elle leur laissoit des pesanteurs d’estomach, & des gonflemens tres-incommodes.

Le mercure préparé que l’on prend en substance, s’appelle Aquila alba ; on en donne six, sept, huit, & jusqu’à vingt & trente grains, selon les âges & les temperamens dans quelque conserve. Ce remede pris seul, peut causer le flux de bouche, étant souvent réïteré. Ainsi il est bon de le mêler avec quelque purgatif, autrement on doit l’éviter, ou du moins n’en pas faire un usage familier, s’il n’y a quelque Soupçon de vers veneriens ; car alors le mercure doux est à conseiller.

Le semen-contra est contraire aux vers, mais il est en même temps contraire aux