Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/296

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ces grains étant en fumée, il y avoit en icelle une humeur crasse prête à se congeler, qui se gêloit à la froideur de l’eau, & qu’ainsi il sembloit que ce fussent tignes. »

J’ay fait l’experience de cela, & elle ne m’a nullement réüssi ; j’ay eu beau presenter à cette fumée toutes sortes de choses, & puis les mettre dans un bassin d’eau, il n’y a paru dans l’eau aucune apparence de vers. J’ay voulu essayer la chose sur les mains d’une personne qui avoit la galle, & rien n’a paru non plus. Voila comme les Auteurs sont remplis de fables.

Les remedes que j’ay rapportez sont inutiles dans les grandes douleurs de dents, veu que les vers des dents ne causent qu’une douleur sourde, assez legere, accompagnée de démangeaison, comme nous l’avons remarqué ailleurs, ainsi il faut dans les grands maux de dents recourir à d’autres moyens, plusieurs se les font arracher, pour se délivrer de ces douleurs, mais il ne faut recourir à ce remede que lorsque les dents branlent d’elles-mêmes ; c’est pour ce sujet, à ce que remarque Erasistrate, que dans le Tem-