Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/337

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qui sont tous morts peu de mois aprés leur naissance, ce que nous avons attribué à la mauvaise disposition de la mere. Ce fond de vermine s’est acru en elle à un point, que ces dernieres années elle en a rendu par le bas, par la bouche, & par le nez. Quand il en devoit sortir, le ventre de cette femme enfloit, & souffroit les mêmes mouvemens que celui d’une femme grosse, lorsque le fœtus vient à changer de place ; peu de temps aprés ils montoient à la bouche, & elle en tiroit avec les doigts des longueurs considerables ; ce mouvement de ventre perseveroit quelquefois, & alors la Malade tomboit en délire : C’est quelque chose d’incroyable que le nombre de remedes qu’on luy a faits, les fréquentes medecines, l’ail, la coraline, la poudre à vers, la theriaque, l’absynthe, tout a été mis en usage, mais inutilement. Cette pauvre femme affligée de souffrir si long-temps, m’envoya querir il y a quelques jours, je luy ordonnay l’apozeme suivant.

R. Racine de dictamne, de fougere, de polypode de chesne, de chacune une once ; écorce de racine de caprier, de