Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/360

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

globules, qui sont les parties du sang, car elles sont ainsi figurées.

Dissequez les épididymes, ou les parastates, vous y verrez encore la même quantité de vers ; ces vers ont une longue queuë, & un corps composé de plusieurs rondeurs l’une sur l’autre[1]. Voyez à la fin de ce Livre la figure 12. Quand ils sont morts, ils ont une autre figure : voicy comme ils paroissent. Voyez au même endroit figure 13.

Les laites de merluë sont toutes pleines de vers spermatiques, séparez-en une particule, grosse comme la pointe d’une aiguille, examinez cette particule avec le microscope, vous y verrez plus de dix mille animaux à longues queues, tous vivans. Au reste c’est le plus si cent de ces petites particules, posées les unes prés des autres, font la longueur d’un poulce, d’où il s’ensuit qu’à calculer juste, il faut que dans ces laites, qui ont bien quinze poulces, il y ait plus de cent cinquante milliars d’animaux, c’est-à-dire plus qu’il n’y a d’hommes sur la terre.

Leuvvenhock, à qui nous devons

  1. Voyez Leuvvenhoek, part. 3. p. 161.