Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/361

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ces découvertes, dit qu’il éventra un jour un Loir, & qu’ayant ôté les testicules avec les vaisseaux deferens, il vit dans la liqueur contenuë en ces vaisseaux, un nombre immense d’animaux vivans, ressemblans à des anguilles, dont il donne la figure que voicy[1]. Voyez à la fin, fig. 14. Il rompit plusieurs fils de ces testicules, & il observa avec soin la matiere, donc ces fils étoient remplis, il les trouva pleins d’une humeur crystalline & huileuse, composée de plusieurs parties irregulieres, & d’un nombre infini de ces vermisseaux, dont plusieurs étoient repliez sur eux-mêmes : Les uns paroissoient n’avoir pas encore tout leur accroissement, & n’être pas même encore vivans. Il ajoûte que ces vers spermatiques étoient si petits, que dix mille ensemble ne tenoient pas l’espace du plus petit fil de ces testicules. Il a fait la même experience plusieurs fois, & il a toujours découvert la même chose.

Si l’on ouvre un homme mort subitement, ou un criminel qui vienne d’être executé, on découvrira dans l’humeur

  1. Et dans Leuvvenhoek p. 26.