Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/369

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dire qu’il y est fomenté & nourri. Ses parties croissent, & se développent insensiblement ; & quand elles ont atteint toute la grandeur qu’elles doivent avoir dans l’œuf, l’animal fait violence à la prison qui le renferme, & prend naissance, comme nous avons déja dit.

Les vers spermatiques ont tous de longues queuës, mais ils quittent ces queues lorsqu’ils deviennent fœtus, il en est comme des petites grenoüilles, qui ne sont d’abord que tête & queuë, & qui ensuite perdent cette queuë, lorsqu’elles commencent à prendre la forme sensible de grenoüilles.

Il ne faut pas conclure de ce systeme, que l’humeur spermatique des chiens renferment de petits chiens, celle des cocqs de petits poulets, celle de l’homme de petits enfans ; c’est une opinion qu’on a attribuée mal à propos à Leuvvenhock dans un Livre, qui a pour titre Collectanea Medico-Physica centur. 5. p. 8. & de laquelle cet Auteur se défend avec raison, En effet, comme il le remarque fort bien, de même qu’on ne peut pas dire que les petits animaux, que le microscope découvre dans presque toutes les eaux,