Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/411

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qu’à l’abondance des choses ; & l’on ne peut assez loüer la sage simplicité d’Hippocrate, qui avec un petit nombre de remedes qu’il connoissoit à fond, ne trompoit jamais l’attente de ses malades, & n’étoit jamais trompé par les accidens des maladies[1].

Les remedes que j’ay rapportez sont seurs, & la connoissance que j’ay de leur vertu, n’est point l’effet de mon raisonnement, mais de mes observations ; ainsi j’espere que ceux qui les pratiqueront en auront un succés heureux. Je dis que cette connoissance n’est point le fruit de mon raisonnement, parce qu’en effet elle ne l’est pas, & que de plus, à bien prendre les choses, elle ne sçauroit l’être ; car en fait de remedes nous n’avons pas d’autre chemin à suivre, que la voye des observations, & vouloir découvrir par la raison seule la vertu des medicamens, c’est

  1. Interea abunde nobis erit aurea divini senis simplicitas. Illius amamus pauperiem, qui parvo contentus, nec laborantium vota fallere, nec morborum insidiis falli potuit. Illius adeuntes fortunam, curæ rerum potiùs insistimus quàm copiæ. In eadem Thesi, ad calcem.