Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/528

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s’avisa de faire mon remede, plutôt sans doute, pour n’avoir rien à se reprocher, que par aucune esperance qu’on en eût. La malade, aprés l’avoir pris, rendit beaucoup de vers, plusieurs jours se passerent sans accés d’épilepsie ; le Pere m’écrivit une Lettre, ou il me marquoit son étonnement, qu’une maladie de peur eut été causée par des vers : Je luy en écrivis une autre en réponse, où je luy faisois voir que ce n’étoit pas une chose sans exemples. Comme ces deux Lettres confirment un fait important, dont la connoissance me paroît d’une tres-grande utilité dans la Pratique, j’ay crû à propos de les inserer icy. Au reste, j’avertis que l’enfant est guery à present, & n’a eu besoin d’aucun autre remede.




Lettre à l’Auteur.



JE ne sçay, Monsieur, si je dois crier victoire, mais depuis le breuvage pris, voila six jours sans accés. Vous sçavez que cela a chassé beaucoup de vers ; j’ay fait saigner mon enfant dans le