Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/529

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tems que vous avez marqué, puis j’ay regardé au Soleil dans un verre quelques goutes de la serosité de son sang, comme vous nous aviez dit de faire, & nous y avons trouvé de petits vers, mais presque imperceptibles. Tout cela me passe, je vous l’avouë, & je ne comprends pas comment un effet de peur peut être une maladie de vers. J’ay congédié mon Charlatan, il avoit raison de dire que je connoîtrois à la fin qu’il avoit un beau secret ; car s’il n’en a point eu pour guerir ma fille, je puis dire qu’il en a eu un bon, pour tirer bien de l’argent de moy. Mandez-nous qu’elle conduite il faut que nous tenions à present, pour n’avoir pas une courte joye. Nous executerons de point en point vôtre ordonnance.

Une Dame de nos amies, qui a quelques secrets qui luy ont été donnez, m’a dit que si ma fille venoit à retomber, il n’y avoit qu’à prendre un arrierefaix, le faire sécher, le pulveriser, & en donner à l’enfant un gros, que cela luy feroit sortir du corps tous les vers, elle m’a dit ce secret comme une chose singuliere & inconnuë ; faites-moy la grâce de m’écrire ce que vous en pensez, je ne feray que