Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/530

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ce que vous me direz. L’Apoticaire, chez qui j’envoye querir ce qu’il faut, m’a fait dire que si l’on ajoûtoit de l’eau de chardon benit dans le breuvage que vous avez ordonné, le remede en auroit peut être plus de force, & qu’il ne croit pas que vous le désaprouviez. Au surplus, depuis trois ou quatre jours, il me semble que mon asthme me veut reprendre ; on m’a conseillé une goute d’esprit de vin le matin dans un peu d’eau, pour me subtiliser le sang & les humeurs ; on m’a conseillé aussi d’éviter le sel, & toutes les choses salées, parce qu’on dit que le sel épaissit le sang, & l’empêche de circuler.

Madame… est résolue de suivre vôtre avis, & de ne point laisser toucher à son sein ; ce qu’elle a appris au sujet de feuë Madame Le… fait qu’elle craint les Charlatans plus que jamais. On m’a dit une chose que je ne sçavois pas, qui est que cette femme, qui avoit entrepris M… voulut aprés cela l’obliger à luy payer une somme considerable, luy soûtenant qu’elle l’avoit guerie, & qu’alors Madame Le R… pour se délivrer de la poursuite de cette Charlatane, fut obligée de vous demander une at-