cœur toute entrelassé de vers. Il ajoûte que cela le porta à essayer si en épouventant souvent des poules, il se produiroit aussi des vers dans ces animaux, & il dit qu’il se mit à en effaroucher plusieurs pendant quelques jours, qu’il les ouvrit ensuite, & qu’il leur trouva dans chacune de grands vers à la region du cœur.
Voilà, Monsieur, de quoy faire bien des reflexions, & en même tems de quoy vous consoler, puisque ces observations sont un grand préjugé, que la maladie de Mademoiselle vôtre fille est venuë de vers, & qu’ainsi nous avons été à la cause du mal : ce qui doit vous donner lieu d’esperer une entiere guerison.
Pour ce qui est de ce remede, qu’une Dame de vos amies vous a enseigné, ce n’est point un secret si particulier, il est dans plusieurs Auteurs, mais ils y ajoutent de l’aloës, & mettent une condition, qui est que l’arrierefaix doit être d’un premier accouchement ; je ne sçay point par moy-même si cela réüssit, car je ne l’ay jamais essayé ; mais je sçay bien que[1] Luc Tozzi, aujourd’huy Medecin
- ↑ Lucæ Tozzi Neapolitani in Hip. Aphor. comm. lib. 2. Aphor. 21.