Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/81

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voit être contre l’intention de la nature ; Il faut avoüer icy avec[1]Ciceron que c’est une chose étonnante qu’il n’y ait point d’absurdité si étrange, qui n’ait été soutenuë par quelque Philosophe. En voilà bien assez pour donner une idée generale de ce que c’est que l’Insecte, voyons à present ce que c’est que le Ver.

Les insectes se divisent en grands & en petits ; les premiers sont compris sous le nom général de grands Insectes, comme la couleuvre, l’aspic, la vipere, le scorpion, la grenoüille, &c. les autres le sont sous le nom particulier de vers, comme la mouche, la chenille, le papillon, la fourmi, la puce, le limaçon, les lumbrics de terre, les animaux étrangers qui s’engendrent dans le corps de l’homme, dans celuy des autres animaux, dans les fruits, dans les plantes, dans le bois, dans les étoffes, dans les liqueurs, & dans tous les differens mixtes.

Des vers qui s’engendrent dans les animaux, il y en a qui deviennent fort gros & fort longs, & qui ressemblent à

  1. Nescio quomodo nihil tam absurdè dici potest quod non dicatur ut ab aliquo Philosophorum. Cicer. lib. I. de Divin.