Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/82

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de grands insectes, mais ce qui les distingue, est qu’ils sont toûjours plus menus que les grands Insectes ausquels ils ressemblent ; comme ce Ver par exemple dont nous donnons icy la figure, lequel est plus long qu’un serpent ordinaire, mais qui est beaucoup plus mince & plus délié. Les petits Insectes meurent presque tous sur la fin de l’automne, mais ils laissent une infinité d’œufs qui se conservent pendant l’hyver, & qui, aux approches du printemps, s’ouvrent en foule, & font éclorre les petits animaux qu’ils renferment. La naissance du petit Insecte à ces premieres chaleurs du printemps est ce qui l’a fait nommer en Latin Vermis, comme qui diroit vere micans, & en François Ver du mot Latin qui signifie Printems.

De ces Vers les uns sont reptiles, c’est-à-dire, se traînent sur le ventre comme les Vers de terre & la plûpart de ceux qui s’engendrent dans les intestins, ou qui se trouvent dans les fruits. Les autres non reptiles, comme la mouche, le haneton, la fourmi, l’escarbot, la cigale, le cloporte, &c. Les reptiles Vers se meuvent autrement que ne sont les autres rep-