Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/99

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gures & dans leurs masses, celles qui ont plus de legereté & dont la figure est proportionée aux conduits par lesquels doit entrer le suc nourricier de ces animaux, sont portées dans les chairs, où elles se conservent quelque tems, toutes prêtes à produire ce qu’elles contiennent, si-tost que l’animal mort sera corrompu : & celles qui ont trop de masse, ou dont la figure n’a pas de proportion avec ces conduits, sont rejettées avec les excremens, & poussent ensuite leurs Vers de la mesme maniere que nous voyons dans le fumier les grains d’orge & d’avoine, sortis du ventre du cheval, pousser l’herbe qu’ils contenoient.

Ajoutons à cela que les mouches venant à se poser sur cette chair & sur cette fiente peuvent encore y laisser plusieurs œufs propres à y produire diverses sortes d’animaux ; car c’est quelque chose d’incroyable que la quantité d’œufs que font les mouches. La femelle des abeilles, que l’on appelle le Roy, en jette plus de six mille par an ; Jean de Hoorn fameux Anatomiste a fait plusieurs observations curieuses sur ce sujet.