Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/113

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grossiere. Ajoutons à cela que cette peau est remplie de cavités, dont les unes sont pleines de sueur, les autres de petites écailles, & toutes plantées d’un petit poil, ce qui fait que ces semences s’y engagent aisément, & qu’elles y produisent de petits animaux qui rongeant les cellules étroites dans lesquelles ils sont éclos, ouvrent les vaisseaux imperceptibles épars sur la peau, & par cette ouverture font échapper la liqueur contenue dans ces mêmes vaisseaux, laquelle par son séjour, fermente, ou se change en pus, & forme plusieurs petites galles sous lesquelles ils se tiennent couverts. C’est ainsi que les Cirons & plusieurs autres sortes d’Insectes s’engagent dans la chair. L’expérience le fait voir en ceux qui manient long-temps des Hanetons ou des Vers à soye, car ils ne manquent pas d’avoir bientôt la galle, parce que ces Insectes, ainsi que tous les autres, sont chargés de la semence de plusieurs autres Insectes moindres qu’eux, laquelle est par eux déposée dans la main qui les touche. Et comment ne seroient-ils pas chargés de ces semences, puisqu’ils sont tout couverts d’a-