Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/134

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& le fer, sur quoi on discerne quelquefois les traces de leurs petites dents, ce qu’on ne peut attribuer qu’à la qualité particuliere de leur salive, qui est comme une espéce d’eau-forte.

Pour ce qui est des végétaux, il n’y a guère de plante qui n’ait son Ver, sa Chenille, son Papillon. On remarque que l’arbre qui produit la Cochenille, nourrit en même temps dans cette coque de petits Vermisseaux d’une espéce particulière, lesquels en sortent en forme de Moucherons quand elle est séche, & qui lui ont fait donner le nom de Vermillon.

Cette coque est formée du suc même de la plante par la piquure d’un Ver, comme il arrive au Kermes[1] ; sur quoi il ne sera pas inutile de remarquer qu’un Ver de pareille nature, en piquant les feuilles de chêne, & s’enfermant dans le suc qui en sort, donne occasion aux fausses noix de galle qu’on y trouve :

  1. L’origine du Kermés par la piquure d’un Ver, est une découverte due à M. Fagon, premier Médecin de louis XIV.