Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/138

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qui ressembloient à des Hannetons : Il y a quelques années qu’étant aux Eaux de Plombieres avec M. le Duc de S. Simon, le Gardien des Capucins de ce lieu-là vint me consulter sur une indisposition qu’il avoit ; je lui conseillai de se purger avec de la Rhubarbe ; il me dit qu’il en avoit de bonne ; je la voulus voir, & l’ayant examinée, je lui annonçai qu’il alloit trouver des Vers dans cette Rhubarbe s’il la coupoit, ou s’il la rompoit. Il la fendit aussi-tôt en divers endroits, & il vit avec surprise, la vérité de ce que je lui avois dit. Ces Vers avoient des aîles comme des Hannetons. Il en tira plus de douze, qu’en ma présence il enferma par curiosité dans une boëte.

Au Brésil, les cannes à sucre sont souvent endommagées par un petit Ver qui en mange les racines, & qui par-là fait sécher sur pied toute la plante. Les Brasiliens appellent ce Ver Guirapeacoia, les Portugais Pao de Galinha.

    qui non solum arreserunt piper, sed & in pollinem redigerant. Joh. Lud. Hanneman, apud Thoma. Barthol. Act. Med. & Philosoph. Hasniensis. Vol. II. cap. CXI.