Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/139

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L’Auteur qui rapporte ce fait dit que l’insecte dont il s’agit, est une espéce de Grillon, & qu’il en a vu de deux sortes, l’un qui a des aîles, & l’autre qui rampe ; il ajoute qu’il en avoit nourri un de chaque sorte l’espace d’un mois, avec du sucre brute, dans lequel on les lui avoit envoyés des Indes. Ce Ver, à ce qu’il remarque, étant mis dans du ris, en fait aussi sa pâture, le sucre brute lui convient mieux que le raffiné. Ce dernier à cause de la forte lessive par laquelle il a passé & qui l’a rendu blanc, est trop chaud & trop âcre pour le pouvoir nourrir long-temps[1].

Les sucs des fruits, comme le vin, le vinaigre, le cidre, sont quelquefois si pleins de Vers, qu’en y en découvre des milliers avec le microscope, tous différens en espéces selon la diversité des sucs où ils s’engendrent.

Le bois le plus dur est aussi mangé de Vers, & il s’en produit dans les planches des Navires de plus gros

  1. Marc. Gravius. lib. 2. Histor. Bras. cap. 16. Th. Barth. acta Med. & Philos. Hasniensis. lib. 4.