Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/180

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que le Malade craignoit d’en perdre l’œil. Il avoit en même-temps dans l’oreille un bourdonnement considérable. Pour remédier à ce bourdonnement, il se fit verser, étant au lit, quelques, goûtes d’huile d’amandes douces dans l’oreille affectée, & se tint pendant quelque temps couché sur l’autre. Deux jours après il sentit dans la narrine gauche une grande démangeaison, des picotemens, des tiraillemens, de fréquentes envies d’éternuer, & même en se mouchant, quelque chose qui remuoit dans son nez, & qu’il n’en put tirer tout-à-fait, qu’en y portant le bout du doigt. C’étoit un Ver. Ce Ver, dit l’Historien, courut aussi-tôt sur la main du Malade avec une extrême vitesse, quoique couvert d’une mucosité parsemée de tabac, parce que cet Officier en prenoit beaucoup. On mit le Ver dans une tabatiere où il y avoit du tabac, & il y vécut cinq ou six jours. Tous les accidens du Malade, continue l’Historien, cesserent aussi-tôt après la sortie de l’Insecte.

M. Malber, Docteur-Régent de