Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/202

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Faculté de Médecine de Paris, & père de M. Daval d’aujourd’hui, nouveau Docteur de la même Faculté, m’a assuré avoir vu plusieurs fois sortir des Vers par les saignées, & que M. son père en vit un jour sortir deux par une même saignée, lesquels avoient chacun de longueur, environ un tiers d’aulne.

On raconte du fameux Pere Senault Prêtre de l’Oratoire, de qui nous avons le Traité des passions, que quelques jours avant sa mort, on trouva dans du sang qu’on venoit de lui tirer, un petit Ver sorti par la veine, lequel avoit des aîles. Je n’oserois donner ce fait pour certain ; car il se pourroit bien faire qu’on eût pris pour un Insecte engendré dans le sang, quelque Moucheron tombé par hasard dans une des palettes. C’est souvent à des méprises semblables que nous devons quantité d’histoires qu’on nous rapporte comme vraies, & qui examinées de près, ne sont que des preuves de la trop grande simplicité de ceux qui s’en disent les témoins.