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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/203

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Les Vers qui s’engendrent dans le sang, ne sont pas tous de même figure ; cependant ceux qu’on y trouve ordinairement, se ressemblent assez. La maniere dont ils sont faits, mérite d’être remarquée. Leur corps est figuré comme une feuille de myrthe, & tout parsemé de filamens semblables à ceux qu’on remarque sur les feuilles naissantes des arbres. Ils ont sur la tête une espéce d’évent comme en ont les Baleines, par lequel ils rejettent le sang dont ils se sont gorgés. Ces Vers qui se remarquent quelquefois dans le sang de l’homme, se trouvent aussi dans celui des animaux, & pour les voir, il faut prendre des foies de veau ou de bœuf, tout récemment tirés du corps, les couper en petits morceaux, puis les jetter dans de l’eau. On en verra sortir alors avec le sang, plusieurs Vers, qui auront un mouvement fort sensible, si les foies sont bien frais.

Ces sortes de Vers sont connus aux paysans du Languedoc, qui les appellent Dalberes, du nom