Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/229

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me à l’endroit où aboutit une des extrémités du Ver. On perce alors cette apostume, & puis on prend un petit morceau de bois rond, long de la moitié du doigt, & fort ménu, auquel on tortille d’abord ce qui se présente du Ver.

On tourne ensuite ce bois comme une bobine, & le corps du Ver se roule à l’entour comme du fil qu’on devideroit. C’est ainsi que ce Soldat tira les siens en la présence de M. le Comte de Scaghen. On s’y prend de la sorte de peur de le rompre, parce qu’il est fort délié, & qu’il y a du risque à ne le pas tirer entier ; car la partie qui reste cause des fiévres dangereuses.

Deux choses sont à remarquer dans ce Ver : 1o. Il a deux têtes, non à côté l’une de l’autre, mais situées l’une à un bout, & l’autre à l’autre, comme en certaines Chenilles. 2o. Il y a toujours une de ces deux têtes qui est comme morte, tandis que l’autre paroît vivante.

La maniere dont on tire ce Ver est représentée dans la planche sui-