Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/235

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

longueur de trois coudées, par le moyen de quoi l’Ethiopien fut guéri de ses douleurs & de sa maladie, sans l’application d’aucun cataplasme & sans aucune fomentation. » Voilà ce que rapporte Lusitanus.

On diroit à ces paroles, qu’il suppose que ce Ver n’est qu’un corps membraneux, ou nerveux, & non un animal ; mais immédiatement après il déclare le contraire bien expressément[1]. « Les Auteurs, dit-il, sont en balance sur la nature de ce mal, & ne sçavent si c’est une veine, un nerf, ou un Ver ; pour moi je suis témoin oculaire de la chose, & par conséquent plus à croire que ceux qui n’en ont qu’entendu parler. J’assure que cela paroît être un Ver blanc fort délié, & de la figure d’une soye torse, lequel sort dehors, & dont la partie qui paroît, ressemble à un nerf desséché. Si cette portion vient à se rompre & à se détacher du reste, le Malade en ressent de grandes dou-

  1. In schol. huic curat. subject.