Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/236

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leurs dans le corps, & de grandes perplexités dans l’esprit[1]. »

Ce Ver s’appelle autrement petit Dragon, en Latin Dracunculus, nom qu’Ettmuller donne mal-à-propos aux Crinons, qui sont très-différens de celui-ci.

Ambroise Paré, après avoir rapporté sur cette maladie le sentiment de la plûpart des Grecs, & avoir, comme il se l’est imaginé, bien réfuté là-dessus les Anciens, dit que le petit Dragon, ou comme il l’appelle, le Dragoneau, n’est ni un Ver, ni rien d’animé, mais[2] seulement un abscès causé par un sang trop chaud. De plus, il en parle comme d’une maladie commune

  1. An nervus vel lumbricus morbus hic est, in dubium vertunt Autores. Ego verò oculatus testis, multis auritis verior, testor morbum hunc tanquam lumbricum cnospici, album, subtilem, lineæ contortæ modo, qui ex se foras prodit, & pars extra missa cùm arescit, eam nervum exsiccatum quivis dicet : qui si abrumpi contingat, intensos excitat dolores, & non lenes animi angustias concitat. Nascitur autem morbus hic frequenter apud Ægyptios, Indos, & Arabes : sed præcipue apud Mediam juxta Perdisen, unde nomen venæ Medenæ traxit.

    Amat. Lusitan. Curation. Medicinal. centuria septima. In Schol.

  2. Ambr. Par. Chap. 13. des Tumeurs en particulier.