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lié sur le nombril de l’enfant, un de ces poissons, qu’on nomme Goujons, on trouve le lendemain, une partie de ce poisson rongée. On en remet un autre le soir, & l’on réitère la chose jusqu’à trois ou quatre fois, tant pour s’assurer du séjour du Ver, que pour l’attirer par cet appas.

Ensuite on prend la moitié d’une coquille de noix, dans laquelle on mêle avec un peu de miel, une poudre faite avec du chrystal de Venise & de la Sabine. On applique cette coquille sur le nombril ; le Ver vient à l’ordinaire, & attiré par le miel, mange de cette mixtion qui le tue ; après quoi on fait avaler à l’enfant quelque médicament abstersif pour entraîner le Ver.

J’aurais beaucoup de penchant à traiter ce Ver de fable, sans le témoignage d’Ettmuller[1] & de Sennert[2], qui me font suspendre mon jugement. Le premier assure

  1. Ettmull. de morb. Infant.
  2. Sennert. Lib. III, Part. I. de Morb. Abdom. Cap. 42.