Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/335

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nombre de poumons dans un même animal, n’est point une chose extraordinaire, les personnes qui ont quelque connoissance de la structure des Vers, sçavent que plusieurs en ont un nombre considerable, & que souvent tout leur corps, depuis le commencement jusqu’à la fin, est une chaîne de poumons. Il faut voir ce qu’a écrit là-dessus M. Malpighi dans son Traité du Ver à Soye. La peau du Ver dont nous parlons, en fait presque toute la substance ; on peut le comparer en cela à certains arbres ; aux Saules, par exemple, qui, différens des autres arbres, n’ont presque que l’écorce, quoique d’ailleurs très-sains. Cette peau est fort dure, fort lisse, & extrêmement blanche. Elle est outre cela, transparente comme je l’ai déja dit. On voit au travers de cette même peau, bien distinctement, le petit vaisseau bleuâtre dont nous venons de parler, lequel s’étend jusqu’à la moitié de la largeur du corps ; on y apperçoit aussi dans chaque ventre, mais moins facilement, des ramifications faites en