Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/337

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ni de petits corps globuleux, resemblans à des grains de millet, mais très-ronds. Je ne sçaurois mieux comparer l’amas de ces petits globules, que j’ai regardés depuis avec un nouveau soin par le microscope, qu’à ces amas d’œufs, qui se trouvent dans les carpes. Ils paroissent entassés de la même maniere, tous distingués les uns des autres. Ils sont en si grand nombre dans ce Ver, que si on les touche avec la pointe d’une épingle, ce qui demeure attaché à l’épingle, ne fût-il pas plus gros que le plus petit grain de poussiere, paroît par le microscope un amas incroyable de petites boules. M. de Bellestre, Docteur-Régent de la Faculté de Médecine de Paris, & si éclairé dans la Physique, examina avec moi ces globules, & conjectura que c’étoient autant d’œufs. Les personnes qui ont ce Ver, rendent ordinairement dans leurs déjections, de ces petits corps cucurbitaires dont nous venons de parler. Ils sont ainsi nommés, parce qu’ils ressemblent en quelque sorte à des graines de