Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/61

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rassante. Que de minuties en effet, que de soins à se peser ou peser les Autres, pour s’assurer des causes des maladies ! Un homme occupé par d’illustres emplois auroit trop à faire ; les Vers morbifiques, & les contre-Vers altératifs & évacuans sont plus commodes ; avec un jeu d’adresse à trouver ou à mettre des Vers par-tout, on se fait une Médecine Abrégée.

Le même Auteur du Livre de la Génération des Vers est étonné que pour expliquer les filtrations, on ne recoure ni aux levains, ni aux configurations différentes des pores ; c’est apparemment un regret ou une plainte qu’il fait contre ceux qui osent faire main basse sur les levains. Quelle perte en effet pour la Médecine, dont on enlève ainsi les idoles ! Quelle désolation pour ces Philosophes Mitrons & pour ces Médecins bouillans de levains ! certes après cela les basses entrailles farcies de crudités, vont fourmiller de Vers. L’Auteur, accoûtumé qu’il est aux dégâts qu’ils causent, peut-il ne se pas rendre sensible à cette désolation ? Heureux donc le genre humain de ce qu’en cas d’un semblable malheur, il trouvera une ressource assurée, & un spécifique infaillible contre ces