Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/60

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chacun desquels il sçait approprier la purgation. On sçait encore, & le Public en est averti, que quand bien même ces sucs se gâteroient, & que devenus vermineux, ils passeroient en pourriture & en Vers ; on sçait, dis-je, que cet Auteur promet des spécifiques éprouvés pour en exterminer l’engeance, & un volatile merveilleux pour fortifier les entrailles contre cette vermine, pour en prévenir jusqu’aux germes & en éteindre la race, car il attribue la cause de presque toutes les maladies aux Vers, & prétend avoir des spécifiques pour les tuer & les détruire[1].

Cet Auteur n’est pas moins habile en Anatomie, Il est des parties qu’il connoît bien mieux que d’autres, le bas-ventre, par exemple, est de celles qu’il a singulierement étudiées ; il en connoît les réservoirs, la capacité & tous les réduits, au point que la moindre glaire ne sauroit s’y nicher à son insçû, ni le moindre vermisseau échaper à sa connoissance. Au reste, il ne paroît pas familier avec Sanctorius ; sa Médecine aussi-bien est-elle trop embar-

  1. Le reproche qu’on me fait ici de croire que presque toutes les maladies viennent de vermine, est si opposé à ce que j’ai dit d’un tel sentiment dans le Livre de la Génération des Vers, que je n’ai nul besoin de me justifier là-dessus.