Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/124

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toûjours elle les tue à la longue, quand on en prend plusieurs jours de suite.

Quelques goutes de vin le matin à jeûn sont bonnes contre les Vers ; sur-tout il n’est pas à propos quand on est attaqué de cette maladie, de boire de l’eau pure aux repas, il faut y mêler un peu de vin, pourvu toutefois que ce ne soit pas du vin verd, car celui-là loin d’être contraire à la vermine, est capable d’en engendrer. Il vaut bien mieux boire de l’eau seule, que d’y mêler du vin qui n’ait pas assez de maturité. Au moins l’eau seule, pourvu qu’elle soit bien pure, & qu’on n’en boive point trop, n’est point malfaisante, & c’est une erreur grossiere de penser que cette boisson, quand elle est ordinaire, rende les gens chagrins & de mauvaise humeur, comme se l’imaginoient les Grecs, qui traitoient Demosthene d’homme épineux & difficile, parce qu’il ne buvoit que de l’eau ; car c’est le reproche qu’ils faisoient à cet Orateur, lorsqu’il leur représentoit un peu vivement leur devoir.