Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/141

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tomber dans une maigreur extraordinaire, & lui cause une faim devorante, que rien ne peut assouvir : George Hannæus rapporte là-dessus l’histoire d’un homme guéri de la jaunisse par ce moyen, & mort peu de jours ensuite, dans le corps duquel on trouva un nombre inombrable de poux vivans qui lui devoroient les intestins[1].

La bile qui tombe dans le duodenum, est souvent ce qui empêche les vers de monter jusqu’à l’estomac : mais dans la jaunisse comme cette bile est retenuë au foye, ils vont plus facilement dans le ventricule ; c’est ce qui fait que quand en donne quelque remede contre les vers à ces sortes de malades, ils en rendent quelquefois par haut. Le 17. de Juillet de l’année 1699. chez M. Dugono, Secretaire du Roi, vers S. Landry, un Domestique que je

  1. Ex Epistolâ Georgii Annæi ann. 1674. Ægrum ictero laborantem, pediculis ore sumptis septem aut novem sanatum fuisse per aliquot dies ; sed brevi fames canina eum cepit & atrophia, unde mors. In aperto hujus cadavere innumeri pediculi in intestinis viventes visi fuerunt. Thom. Barthol. Acta Medica, Volum. 3. Cap. XCI.