Aller au contenu

Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/153

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

barbe, d’agaric, & de senné. Ce remede lui fit rendre par bas, un Ver plat, qu’elle me montra, & dont je fus étonné ; car il avoit vingt palmes de long, étoit large de six grains, & épais de deux ; maintenant qu’il est desseché, il n’est pas si large : il a des interstices tout le long du corps, & ces interstices sont de l’espace de deux grains, & élevés d’un côté en forme de dents de scie : il est tout blanc, & a au milieu de ces interstices de petites taches noires ; une des extrémités est mince comme un fil, & l’autre large comme le reste du corps ; je n’y ai point vu de tête, & je n’en ai jamais trouvé à ces sortes de Vers. Après que le Ver fut sorti, je purgeai la Malade, & lui ayant donné ensuite pendant quelques jours, des fortifians, elle se rétablit entierement. Elle est à présent dans une santé entiere. Pour le Ver je le conserve desséché, & le regarde comme une des choses les plus rares que j’aye. Voilà, Mr, l’histoire succincte de ce Ver, dont j’oppose la description à ce bruit faux & ridicule, qui s’est répandu dans la Suisse,