Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/169

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

désemplir les vaisseaux par la saignée, pour faciliter l’oscillation des vaisseaux, & favoriser par ce moyen la circulation du sang, laquelle est toûjours embarrassée dans ces occasions, à cause de l’épaisseur des sucs produits par cette humeur vermineuse, qui est un acide coagulant ; puis venir à la purgation des premieres voyes, pour en enlever cette matiere, dont quelques parties s’introduisant dans la masse du sang, deviennent un des plus forts obstacles à la transpiration, & par conséquent une source de maladies. La seconde chose à quoi il faut songer, est de recourir après la purgation à l’usage des amers : ces amers trouvant alors moins d’empêchement, sont tout autrement efficaces, soit pour corriger l’aigre pernicieux qui reste, soit pour chasser les Vers qui ont échappé à la purgation.

Je conseille ici la purgation après la saignée, parce que l’expérience m’a appris que cette méthode est la meilleure qu’on puisse suivre pour guérir radicalement ces maladies ; quoi qu’en dise un Auteur Moder-